TOUR CIRCULAIRE - VIERGE MARIE

Une tour en pierre de forme circulaire, sans fenêtre. On y pénètre par quatre ouvertures placées à sa base et orientées aux quatre points cardinaux. Pas d’aménagement à l’intérieur, si ce n’est un escalier en forme d’ellipse, qui court de la base au sommet. C’est une sorte d’ADN architecturale.

Je suis assis en tailleur avec mon analyste, sur le sol, au centre de la tour. Nous parcourons un livre sacré qui retrace l’Histoire de l’humanité. Le texte qui nous occupe parle de la vie d’une femme qui pourrait-être la Vierge Marie. Cette femme fait partie de mon histoire personnelle. Ce passage ravive mes mémoires anciennes. Une lumière puissante, comme le soleil, monte en moi et illumine tout mon être.

Je vois alors physiquement cette femme à l’intérieur de la tour. Elle monte, marche après marche, les escaliers en ellipse.

Cette tour ressemble à un temple. L’absence de fenêtre permet un travail d’intériorité, d’approfondissement des secrets qui sont cachés en nous. Sa verticalité et ses ouvertures placées à sa base représentent les six directions : les quatre points cardinaux, le Père Ciel et la Mère Terre. La tour, de forme phallique, symbolise le masculin. La Vierge Marie est le principe féminin, l’Anima selon Jung.

La base de la vie, l’ADN, unit et rassemble ces deux principes complémentaires du yin et du yang. Dans nos gênes sont inscrits, non seulement notre identité, mais aussi notre arbre généalogique et, au-delà, toute « l’Histoire de l’humanité ». Le rêve pourrait signifier que cette Histoire lue dans ce livre sacré, l’ADN, est révélée par la méditation, la contemplation, le dialogue avec notre maître intérieur, « . . . Je suis assis en tailleur, à même le sol, avec mon analyste . . . ».

Il semblerait que notre ADN puisse être régénérée, purifiée, voire modifiée, par une profonde expérience mystique. Cette « lumière puissante, comme le soleil, monte en moi et illumine tout mon être » semble suggérer cette hypothèse qui, à ma connaissance, n’a jamais été à ce jour vérifiée scientifiquement.

Ces connexions du rêveur avec des archétypes anciens et puissants permettent d’illuminer d’une nouvelle énergie son esprit. De nouveaux niveaux de conscience sont atteints. L’abaissement de l’ego permet d’atteindre une source de conscience désindividualisée, mystique. C’est l’inconscient collectif de Jung.

Selon certains textes ésotériques, cette conscience se dilate non seulement au cours du temps, mais aussi dans l’espace. Elle est capable de s’identifier avec d’autres êtres faisant que, à la consommation d’une vie, cette flamme de conscience continue d’illuminer.

Toujours dans le domaine ésotérique, le « … livre sacré qui retrace l’Histoire de l’humanité… » pourrait être le « registre akashique* » des théosophes. Selon cette théorie, il existe un livre dans le domaine astral qui contient tous les savoirs et toute l’histoire de l’univers.

Le rêveur est dans un parcours de vie à forte orientation mystique. Ce chemin spirituel l’amène à intégrer les dimensions de l’espace terrestre – les six directions – et les opposés-complémentaires, les principes masculins et féminins.

* Le terme Sanskrit « Âkâsha » signifie à la fois, l’espace, et l’élément subtile qui remplit l’univers. Son attribut est le son. Il renvoie à la notion de Verbe qui pénètre et soutient la vie de l’entier du cosmos.